La qualité de l’éducation est importante pour l’acquisition de l’alphabétisme

Publié le par ONG ABC AU PLANTEUR

L’école est un moteur du développement de l’alphabétisme, pourvu que les enfants qui y ont accès la terminent et reçoivent une éducation de bonne qualité. Cependant, dans la moitié des pays d’Afrique subsaharienne, sur une cohorte d’élèves scolarisés dans le primaire, moins de 60 % atteignent la dernière année du cycle. Le taux de survie varie de 22 % au Malawi à près de 98 % à Maurice. Même parmi ceux qui atteignent la dernière année, beaucoup possèdent de faibles compétences en alphabétisme et en numératie. Les résultats de la deuxième étude du SACMEQ (2000-2002), conduite dans treize pays et un territoire d’Afrique australe, ont montré que pratiquement aucun élève de 6e année d’études au Lesotho, au Malawi et en Zambie n’atteignait un des quatre niveaux les plus élevés9 de l’échelle de numératie, tandis que plus d’un tiers des élèves de 6e année atteignaient un de ces niveaux au Kenya, à Maurice et aux Seychelles. L’ampleur de la sous-performance scolaire est confirmée par d’autres évaluations internationales des élèves. Les données de l’étude TIMSS 2003 portant sur les élèves de 8e année d’études montrent que dans les pays d’Afrique subsaharienne participants (Afrique du Sud, Botswana, Ghana), de 68 à environ 90 % des élèves n’atteignaient pas le niveau de référence minimum en mathématiques. Parmi les facteurs qui peuvent expliquer l’insuffisance des acquis d’apprentissage dans la région figurent le manque d’enseignants, qui a pour résultat des classes surchargées (avec des rapports élèves/enseignant pouvant aller jusqu’à 70/1 dans certains pays, dont le Congo, le Mozambique et le Tchad), et le faible niveau de qualification et de la formation des enseignants : il n’y a que quelques pays parmi ceux disposant de données pour 2002 (Côte d’Ivoire, Gabon, Maurice, République-Unie de Tanzanie et Zambie) où tous les enseignants du primaire avaient reçu une quelconque formation, tandis que moins de 60 % des enseignants avaient reçu une formation au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Namibie et en République démocratique du Congo. Comme l’a fait observer le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2005, une maîtrise insuffisante du programme d’enseignement, des pratiques pédagogiques rigides et le manque de manuels et autres matériels d’enseignement, ainsi qu’un temps d’instruction (essentiel pour un meilleur apprentissage) insuffisant sont aussi des motifs de préoccupation.

 

 

                                                     SOURCE: RAPPORT MONDIAL DE SUIVI SUR L'EPT

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